Dieu est plus que jamais là

Dieu est plus que jamais là !

Nous sommes en confinement depuis plusieurs semaines... Impossible d’aller à l’église, de faire la messe, de se recueillir dans un quelconque lieu de culte… Pour moi qui avait l’habitude d’aller à la messe tous les dimanches et de faire la messe deux ou trois en semaine, ça a été une vraie perte de repère. Et pourtant j’ai appris à faire la messe depuis mon canapé à ne plus prendre le corps du christ, J’ai découvert une autre manière de prier et je me suis créé une nouvelle routine…

Il y a deux semaines, je regardais la messe sur YouTube et je voyais ces 3 prêtres dans cette église vide. Ils étaient comme transcendés, le prêtre faisait son homélie en s’adressant à la caméra mais on aurait cru qu’il parlait devant une église remplie de paroissiens. Et pourtant, l’église était vide, les bancs étaient vides… J’ai été saisie d’une grande émotion et j’ai senti la présence de Dieu qui emplissait cette église qui en apparence paraissait vide. Je me suis sentie en communion avec les chrétiens persécutés qui surement n’ont pas l’occasion de faire la messe, peut être eux aussi regardent-ils en cachette sur YouTube la messe. J’ai compris l’espace de quelques secondes ce qu’ils pouvaient ressentir. J’ai à la fois compris la chance que nous avions d’avoir tout cela à notre portée jusqu’à une période très récente et en même temps j’ai compris que la foi en Dieu transcendait même ces rites qui nous sont si chers… Avec ou sans eux, Dieu est là ! en regardant cette église vide, je l’ai senti paradoxalement remplie, non pas d’hommes mais saturée de la présence de Dieu. Dieu était là ! Avec ces trois prêtres dans cette église à l’apparence vide, oui Dieu était là. D’ailleurs la bible ne dit-elle pas en Matthieu 18, 20 que là où deux ou trois sont réunis, Dieu est au milieu d’eux ? Je crois que cette parole n’a jamais raisonnée aussi vrai dans mon cœur que lorsque je regardais cette messe célébrée « comme si de rien n’était » par ces trois prêtres.

Même sans messe, sans église, sans culte, Dieu est là ! Il tient ses promesses. N’a-t-il pas dit à l’heure où il montait de ce monde à son père en Matthieu 28,20 « Et moi, je suis avec vous, tous les jours jusqu’à la fin des temps » ? Oui Dieu est avec nous, il est l’Emmanuel, Dieu présent dans la messe comme dans l’intimité de nos cœurs, dans l’église comme dans mon salon.

J’ai savouré cette messe comme jamais je ne l’avais fait auparavant, elle avait un goût d’éternité. J’ai aimé chaque instant, chaque phrase de la liturgie, tout semblait exacerbé, tout prenait sens, dans la solitude et le vide de cette église, tout était si solennel, si mystique, si vibrant. Je me suis délectée de chaque moment comme un instant précieux, un souvenir impérissable. Jamais Dieu n’a semblé aussi proche. J’ai aimé la pureté de ce moment, sans fioriture, sans bruit,dans la simplicité, Dieu se donne et se révèle à son peuple.

Plus que jamais cette période de confinement est un moment propice pour découvrir ou redécouvrir Dieu dans sa plénitude, loin des rites et des traditions, loin de nos repères conventionnels. Ce qui m’a encore le plus ému c’était de voir aussi la fidélité de ces prêtres à dire la messe. La flamme ne s’est pas éteinte malgré le confinement, l’église a rebondit elle a exploré de nouvelles voies, elle s’est adaptée. J’aime ce temps de confinement, je ne peux pas le passer comme je l’aurais personnellement souhaité car mes responsabilités professionnelles ne me le permettent pas mais pour ceux pour qui il y a comme un ralentissement de leur rythme habituel, je vous invite à saisir ce moment et à en profiter. C’est une saison où vous pouvez semer plus d’intimité, plus de connexion avec Dieu, pour récolter plus d’onction pour la prochaine saison. Ce temps est précieux, vous pouvez choisir de le passer dans l’oisiveté ou la peur, ou alors le passer dans la rencontre avec Dieu et dans laprière.

Il faut savoir discerner les signes des temps, chaque saison, nous prépare à la prochaine saison. Je me rappelle que lorsque j’étais célibataire, je passais énormément de temps à lire la bible, je la parcourais des heures tous les soirs. Et puis une fois mariée et mère, ça été de plus en plus difficile de dégager autant de temps que lorsque j’étais célibataire. Mais c’est cette soif et ce temps que j’avais dans mon célibat qui ont été comme le socle de ma vie spirituelle. J’ai pu m’appuyer sur ce que j’avais appris dans mon passé qui ont forgé la femme que je suis aujourd’hui. C’est vrai que j’ai eu parfois à regretter cette époque où je pouvais me plonger des heures durant dans la lecture de la bible mais comme le dit le livre de l’Ecclesiaste 7,8 « La fin d’une chose vaut mieux que son commencement ». Chaque saison a son charme et ses fruits. Ne passez pas à côté du charme de cette saison de confinement. Oui cette saison a son charme et vous pouvez en tirer largement profit. Je vous disait en préambule dans cet article, que le fait de ne plus faire la messe régulièrement avait perturbé mes repères. Et bien qu’à cela ne tienne je me suis trouvée de nouveaux repères. Laissez cette situation sanitaire tout déconstruire pour mieux construire, la déconstruction, je vous en parlerai plus longuement dans mon prochain post. N’ayez pas peur que le monde que vous connaissez s’effondre, parce que quand il sera tombé, ce que vous allez découvrir est infiniment meilleur. On dit souvent qu’il n’y a pas de Pâques sans Gologotha ! Oui il faut mourir pour trouver la vraie vie. Que meure l’ancien monde, l’ancienne conception des choses, l’ancienne manière de vivre sa foi, l’ancien vous, pour que vive Dieu en vous et dans le monde !

Demain est un jour nouveau !

David Ryk

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